DE L’IMPORTANCE DE RETROUVER SON CORPS ET NE PAS PERDRE SON ÂME

Sur le “champs de bataille” depuis l’aube, je vois péniblement défiler les heures.
Mon envie de battre en retraite se fait plus urgente… Je me languis de ma tanière.

Plus les réclamations des clients se succèdent, plus je me sens traqué, pieds et poings liés.
Le poids et l’abondance d’objectifs me pèsent.
Je ne ressens désormais plus mon corps, asphyxié par tant de missions et pression.

Mon cerveau carbure à fond et je crains maintenant de péter les plombs !
Éternelle insatisfaction des uns et prétention des autres, ponctuent en stress, mon vif quotidien professionnel !

Besoin d’air !
Les dernières heures sonnent comme une curée !
Il me tarde de boucler cette journée ardue, défaire ma ceinture, respirer à pleins poumons et redescendre en pression !

Ouais !
Je m’y vois déjà, dans mon fauteuil en cuir, installé comme un pacha, vêtu d’un rien, un vêtement d’intérieur, un pyjama léger, en coton d’une finesse apaisante, telle une caresse prodiguée au plus méritant.

Une sorte d’enveloppe foetale, tout en immatérialité, qui me protégerait des nuisances extérieures.
C’est cette tunique Roy nu qui me fait reconsidérer mon corps, mon Moi, si souvent méprisé par ma hiérarchie !

Il n’y a plus ici, qu’un moi en minuscule mais tout en sincérité, joie, sensibilité et émoi.

J’aime à me perdre dans ce voile de coton, comme des volutes, au point d’en oublier toute gravité .

Je l’avoue, ce plaisir égoïste va de pair avec un verre de Spritz… généreusement servi. Il me permet de décoller de ma mémoire ces images négatives que j’imprime, malheureusement, passivement, jusqu’à mon retour at home.

Là, je fais “page blanche”, dans ces vêtements d’intérieur, que j’affectionne tant et médite sur la signification de “Lagom“, si cher aux suédois !